Citta Slow

  Actualisation : 25/01/2011

 

Définition

 

Le mouvement des Villes Lentes ou Slow city ou Citta Slow se veut une stratégie gestion et de développement d’une entité territoriale mettant en avant le local et notamment les produits locaux, le temps long, la convivialité.

 

L’objectif principal de ce mouvement est de créer une meilleure qualité de vie pour tous, de retrouver l’idée de « bien vivre ».  Il vise à retrouver une identité propre à la ville, qui puisse se distinguer de l’extérieur, et être reconnue et appréciée par ses habitants.

Il s’inspire du mouvement « Slow Food ».

 

  

Historique

 

Le mouvement « Citta Slow » a été crée en  1999 en s’inspirant du mouvement « Slow food » crée en 1986 en Italie pour promouvoir une nourriture respectueuse de la biodiversité et des traditions locales (en opposition au Fast food).

 

Il comprend près de 70 villes italiennes et une vingtaine d’autres dans le monde, dont quatre en Belgique (Silly, Enghien, Chaudfontaine et Lens).

 

Le mouvement s’est structuré au sein d’un réseau (http://www.cittaslow.org/index.php) qui a pour objectif de soutenir les villes partenaires, de promouvoir les échanges et l’ouverture aux idées.

 

  

Charte

 

Le réseau Cittaslow a adopté un manifeste qui comprend 70 recommandations et obligations, par exemple :

 - mise en valeur du patrimoine bâti existant plutôt que construction de nouveaux bâtiments;

- volonté de réduire fortement les consommations énergétiques;

- promotion des technologies « vertes » pour assurer les besoins énergétiques indispensables;

- diminution des déchets et développement de programmes de recyclage;

- multiplication des zones piétonnes avec le souci de ne pas en faire des lieux voués au seul commerce;

- développement des commerces de proximité avec interdiction progressive des grands centres commerciaux;

- priorité aux infrastructures collectives avec des équipements adaptés aux handicapés et aux divers âges de la vie;

- multiplication des espaces verts et des espaces de loisirs;

- propreté de la ville;

- préservation et développement des coutumes locales et produits régionaux;

- priorité aux transports en commun et autres transports non polluants (marche à pied, vélo, patins à roues alignées) avec la volonté de limiter le nombre d’automobiles;

- développement de la solidarité intergénérationnelle;

- exclusion des OGM et des « temples » de la restauration rapide;

- développement d’une véritable démocratie participative, etc.

 

Les municipalités qui souhaitent participer doivent souscrire  à une charte qui comporte 6 axes d’actions :

- Environnement 

- Infrastructures 

- Urbanisme 

- Mise en valeur des produits locaux et la culture 

- Hospitalité 

- Sensibilisation des habitants, des touristes, des entreprises 

 

L’adhésion au réseau implique des améliorations concrètes de la qualité de vie des habitants, dont voici quelques exemples :

- Environnement : instauration de contrôles de la qualité de l’air, mise en place de plans de réduction du bruit, application des nouvelles technologies en matière de recyclage ;

- Infrastructures : développement d’espaces verts, de pistes cyclables, accès garanti aux personnes handicapés, toilettes publiques gratuites, horaires cohérents de l’administration ;

- Urbanisme : mise en valeur du  patrimoine (plans de réhabilitation des bâtiments historiques), mise en valeur les centres-ville historiques, utilisation de produits recyclés dans leurs aménagements, promotion de la rénovation/réutilisation plutôt que la construction de nouveau bâtiment, la maîtrise du développement des construction (éviter de croître à l’infini) ;

- Mise en valeur des produits locaux et la culture : création de marchés des produits locaux,  soutien aux manifestations culturelles traditionnelles, création de labels de qualité, notamment pour l’agriculture biologique, amélioration de la qualité de l’alimentation des restaurants scolaires et municipaux ;

- Hospitalité : installation de panneaux signalétiques internationaux, des parcours guidés touristiques, des parkings surveillés à proximité des centres-ville, ccontrôle des prix des hôtels et des restaurants ;

- Sensibilisation des habitants, des touristes, des entreprises : présence du logo « Cittaslow » dans les documents officiels, cours d’éveil au goût dans les écoles, promotion de programmes comme les activités de loisirs pour les familles, les visites à domicile pour les aînés et les malades.

 

 

Des villes en autarcie ?

Le mouvement « Citta Slow » promeut une ouverture sur le monde. Il ne souhaite pas que les villes lentes se replient sur elles-mêmes. Au contraire, il s’agit qu’elles travaillent à l’émergence de nouvelles solidarités entre les territoires, les quartiers, les villages, les communes, les nations, les continents…

 

Cet éloge de la lenteur se veut aussi celui du temps de la réflexion et de la délibération. La participation est en effet un élément important dans le mouvement qui souhaite le développement d’une véritable démocratie participative.

 

 

Participation et fonctionnement du réseau

- Commune de moins de 60.000 habitants

- Réalisation d’une auto-évaluation

- Intégrée dans le réseau si score de 50% et plus dans l’auto-évaluation

- Paiement d’une contribution (600 euros / an)

- Mise en œuvre des actions

- Contrôle par des inspecteurs du réseau

- Rencontre annuelle des communes membres

- Prix annuel pour une commune méritante

 

 

Bouillon,  Citta Slow ?

 

L’idée a été évoquée lors du groupe de travail « culture et coopérations » du 17 janvier 2011. En effet, il est apparu qu’un des identifiants communs à Bouillon est l’idée d’authenticité, notamment via son patrimoine, sa gastronomie. Le concept « Back to basics » a été évoqué

 

L’idée d’un fil conducteur qui mettrait en musique les actions de la Commune et des autres acteurs qu’ils soient culturels, touristiques, économiques est aussi apparu comme vecteur de cohésion, catalyseur des énergies et positif en terme d’image tant pour l’extérieur que pour les habitants.

 

Pourquoi pas trouver d’autres points communs avec le mouvement « Citta Slow » ? Par exemple : l’enjeu du bruit et des motards l’été, l’hospitalité et le tourisme, l’enjeu de la propreté, l’intergénérationnel …

 

 

Sources

 

Article de la Libre Belgique du 18/01/2011 "Slow cities: lentement mais sûrement "de Grégoire Comhaire

2011-01-18-ArticleLL-villelente 2011-01-18-ArticleLL-villelente  

 

Article sur le blog carfree sur les villes lentes

http://carfree.free.fr/index.php/2008/03/04/cittaslow-les-villes-lentes-contre-la-frenesie-automobile/

 

L’éloge de la lenteur : ralentissons la ville ! Charlotte Mathivet – 09/2009

http://base.d-p-h.info/fr/fiches/dph/fiche-dph-8035.html

 

 

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